Les défis mondiaux auxquels nous devons faire face : changement climatique, raréfaction rapide des ressources naturelles, dégradation des écosystèmes, perte majeure de biodiversité, associés à une population et une urbanisation croissante, obligent à trouver de nouveaux moyens de produire et de consommer qui respectent les limites de la planète. La bioéconomie, c’est-à-dire l’économie des bio-ressources (animaux, plantes, micro-organismes et dérivés de la biomasse dont les déchets organiques), contribue à atténuer les effets du changement climatique tout en assurant la sécurité alimentaire, énergétique et le bien-être des populations. INRAE apporte ses connaissances, méthodologies et outils pour construire des réponses innovantes et éclairer les décisions publiques afin de développer une bioéconomie circulaire et durable au service des territoires.
Optimiser la valorisation de biodéchets et matières premières variées, ainsi que leurs co-produits
La bioéconomie propose de remplacer les matériaux et l’énergie d’origine pétro-sourcée par leurs équivalents issus de la biomasse renouvelable, qu’il s’agisse de cultures dédiées (chanvre, sorgho, cultures intermédiaires à vocation énergétique), ou de biodéchets (déchets agricoles, déchets des industries agroalimentaires, déchets urbains, eaux usées). Cette transition majeure n’est pas un simple changement de ressources mais nécessite de prendre en compte, de la production jusqu’à la consommation, l’utilisation et la transformation optimale de ces matières premières variées et de leurs coproduits. Face à ces défis, INRAE a identifié quatre questions qui structureront ces travaux futurs : Comment produire et mobiliser plus de biomasse sous contrainte climatique tout en préservant écosystèmes et ressources ? Comment optimiser la transformation des biomasses dans toute leur diversité ? Comment assurer le recyclage des matériaux afin de boucler les cycles biologiques du carbone, de l’azote et du phosphore ? Comment anticiper, organiser et gérer les flux, les échanges et les marchés dans un contexte d’incertitude ? Pour répondre à ces questions, il sera nécessaire de développer l’acquisition massive de données et leur traitement afin de proposer des solutions optimales adaptées aux différentes échelles.
L’enfouissement et l’incinération de nos déchets non-recyclables sont très polluants. La fossilisation, processus proposé par la jeune pousse, permettrait de réduire de 80 % le carbone rejeté dans l’atmosphère. Il est en effet temps de trouver des solutions pour révolutionner le traitement des déchets non-recyclables.
Et si les sous-produits de colza – ou autres oléagineux – étaient utilisés pour produire des biocatalyseurs ou des antioxydants afin de blanchir nos jeans, traiter les effluents, créer de nouveaux médicaments et cosmétiques, ou même… rendre nos boissons plus limpides ? C'est l'objectif d'Oléoinnov, une jeune pousse qui a germé en janvier 2019.
Un système expert pour que chaque acteur de la filière puisse évaluer, via des simulations numériques, les conséquences des choix techniques (de substances, de matériaux, d’étapes ou pratiques industrielles, d’utilisation domestique…) sur la contamination finale de l’aliment emballé.
Replay webinaire « Faut-il croire aux promesses de la bioéconomie ? »
Retrouvez le replay du webinaire du jeudi 4 mars 2021, consacré à la bioéconomie avec Pierre Monsan, professeur émérite INSA Toulouse, fondateur de Toulouse White Biotechnology, directeur général de Cell-Easy et Bernadette Bensaude-Vincent, philosophe des sciences et des techniques, professeure émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Troisième orientation scientifique du projet INRAE 2030, nos objectifs sont d'étudier :
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